Dans cet épisode captivant du podcast Defense Zone, François Bargel, commissaire au service de la protection (SDLP) de la Police nationale, dévoile les coulisses d’une unité encore largement méconnue. L’objectif ? Ouvrir au grand public les arcanes de la protection rapprochée et de la sécurité, à travers une démarche pédagogique et stratégique. Un contenu à retrouver sur Defense Zone et les plateformes de podcast.
🕵️♂️ Une unité experte et discrète
Le SDLP est une unité spécialisée forte de 1 400 agents, née de la fusion de plusieurs services en 2013. Sa mission : assurer la protection à 360°, alliant analyse des vulnérabilités, sécurisation matérielle et garde rapprochée des personnalités menacées ou de haut niveau.
François Bargel, issu de l’ENSP en 2009, a gravi les échelons via des postes à Montpellier et Nice avant de rejoindre le SDLP en 2017. Il souligne l’aspect intellectuellement stimulant de la coordination logistique lors de sommets internationaux et de la rencontre avec des leaders d’envergure mondiale.
🛡 Missions, recrutement et qualités requises
Missions clés
- Sécurisation des bâtiments via la division des études de sûreté.
- Protection rapprochée de chefs d’État, ministres, diplomates, et individus menacés. Jusqu’à 180 missions quotidiennes en contexte de sommet, contre une moyenne de 150 en temps ordinaire .
- Sensibilisation des personnes protégées aux risques liés aux réseaux sociaux, à la géolocalisation et aux comportements sécuritaires au quotidien.
Recrutement exigeant
Accessible uniquement aux policiers titulaires du concours initial, le SDLP propose deux voies :
- Une entrée progressive via la protection bâtimentaire, suivie de tests pour devenir conducteur ou officier de sécurité.
- Un concours national direct pour rejoindre la sous‑direction de protection des personnes.
Le parcours comprend une sélection rigoureuse (tests médicaux, physiques, psychotechniques, linguistiques, informatiques), conçue pour évaluer les capacités d’anticipation, de sang-froid et d’analyse .
Qualités essentielles
François insiste sur la nécessité d’une vigilance discrète, d’une forte résilience psychologique, d’un esprit d’équipe et d’un refus ferme de céder face à la pression, « pour rester performant au service de la République ». Le policier doit aussi savoir dire non, accepter de ne pas être au service direct de la personnalité, mais de la protection de l’État.
🤝 Collaboration, risques et équilibre familial
Le SDLP opère souvent en complémentarité avec le RAID, notamment pour les tireurs d’élite lors de sommets ou déplacements sensibles.
Conscient des risques physiques inhérents à la profession, le commissaire note un taux de blessés dans la Police nationale de 10 à 15 % . Cependant, les agents du SDLP, mieux formés et mieux équipés, sont moins exposés que leurs homologues de terrain.
Le rythme de travail, rythmé par semaines intenses suivies de repos compensatoires, tend à préserver un équilibre familial, bien que les périodes de crise puissent réduire cette flexibilité.
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