Le lieutenant Romain intègre l’armée de l’Air en 2015 puis commence sa formation au pilotage sur avions légers : Grob 120, Epsilon, Alpha‑Jet. En 2018, après obtention du brevet en chasse, il effectue sa transition opérationnelle à Cazaux, avant d’être affecté à la base aérienne 113 de Saint‑Dizier au sein de l’escadron 2/4 « La Fayette ». Devenu sous‑chef de patrouille, il assure aujourd’hui la direction de missions aériennes complexes.
💪 Les qualités indispensables pour piloter le Rafale
Le passage au Rafale impose une maîtrise rapide des systèmes d’armes, des écrans tactiques et des armements lourds. L’avion, capable d’accélérations fulgurantes, demande une condition physique irréprochable : cardio, endurance, résistance aux fortes charges. Il insiste également sur la persévérance, car la formation est longue et exigeante, et le besoin d’aptitudes psychomotrices et de vivacité d’esprit, plus que de compétences mathématiques.
🛡️ Missions quotidiennes et dissuasion nucléaire
Contrairement aux scènes spectaculaires de films, la réalité rejoint souvent des opérations rassurantes : escorter un appareil en détresse ou aider des pilotes amateurs. Chaque pilote participe en alternance — via l’exercice Poker — à la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire, simulant un raid de cinq heures, quatre fois par an, dans des conditions de vol très variées. Le lieutenant Romain souligne la difficulté, même avec une préparation technique rigoureuse, de vivre réellement cette mission « tant qu’on ne l’a pas vécue ».
🏜️ Opérations extérieures : engagement réel en Chammal
Équipé pour les opérations Chammal depuis les Émirats et la Jordanie, le lieutenant accomplit des missions de support au sol (emergency cast avec armement) et de reconnaissance, utilisant la nacelle Reco‑NG pour apporter des renseignements stratégiques. Il évoque la cohésion intense qu’offre le déploiement sur zone, favorisant un engagement à 100 %.
🧠 Gérer les émotions et cultiver la passion
Pilotes et navigateurs développent des outils pour soutenir l’engagement : sport, routines, méditation. Face au stress lié aux ordres opérationnels surprises, le dialogue et la cohésion au sein de l’unité — encouragés par le commandant Mathieu — jouent un rôle crucial. Le lieutenant Romain conclut : la passion est le moteur du métier — “dès que je me lève, je suis heureux d’aller voler”.
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